ABNEGATION

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Et advienne que pourra



dimanche 17 avril 2011

Knock knock knocking on Heaven's door. Bataille contre la conscience.


Et bien et bien, voila ce qu'il en est Fourvoyante éclipse qui paralyse mes entrailles, épargne ce doux silence des affres de leurs âmes car elles ont scellés entre elles le pacte de l'idéologie maladive. Délivre l'obscurité de ces sottises indissociables à l'évidence car je veux peindre espoir et bonheur sur ses murs beaucoup trop pourris par les remords de la génération prisme. Prisme opportun, prisme matériel, prisme multidimensionnel ; en déclin. Comment te sens-tu après avoir reconnu qu'il était question de soi-même avant la vie ? Et bien et bien. Crie leur qu'il aura suffit de quelques notes pour t'arracher les larmes de l'accomplissement, de la délivrance émotive. Une source, c'est ce qu'est l'existence ; et l'on puise le A, le Z pour inventer les lignes analogiques du matin et du soir.

J'aime, je t'aime, je vous aime. Abhorrant délires que l'on appel rencontres.

« Car JE est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute. Cela m'est évident. J'assiste à l'éclosion de ma pensée : je la regarde, je l'écoute : je lance un coup d'archet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient d'un bond sur la scène. »

Je tombais sur la "Lettre du voyant" de Rimbaud et fus soudain imprégnée d'émoi. La sensibilité de ce garçon ne m'a jamais laissé indifférente. Son regard critique et abstrus de l'art, de la gente et du monde a façonné ce personnage encore aujourd'hui adulé des poètes.

Photo : Rimbaud, fantasme perpétuel. Ce que la terre ne cessera d'envier à elle-même.

mardi 4 janvier 2011

L'indifférence consume l'essence.


Dans cette prison ruisselante de parjures, mon âme s'entiche de tourments. Lui faisant grâce de toutes ses affres et de la désolation, elle emprisonne toute l'harmonie existentielle qui bardait mon assurance et ma félicité. Je suis las de toute cette morose atmosphère, de cette spirale indocile et mouvementée qui fauche toute l'énergie fructifiant le fil de mes pensées. Les possibilités sont moindres ; Alors que certains bradent l'estime qui leur était accordée d'autres thésaurisent leurs intérêts personnels.
En marge, je m'installe dans mes songes, m'immisçant dans mes plus infimes souvenirs. Je m'abreuve de la douceur émanant du plus substantiel instant, passé certes, mais qui vit toujours en moi. Ainsi se décrit l'art de se cloitrer dans sa citadelle, à l'abri du chaos néfaste de ce qui subsiste dans ses couloirs imprégnés de pragmatisme ; Informe mais beaucoup trop réel. Je suis invisible pour celui qui ne veut pas voir et aliénée pour celui qui se confond dans sa fausse appréciation du bien. Il existe donc en chacun le pouvoir dogmatique de recréer le monde à sa manière et de refonder ainsi les valeurs de sa propre conscience, en prenant le soin d'anéantir toute l'alchimie qui régnait entre Pyrame et Thisbé ...

Photo : Gloria.

mardi 28 décembre 2010

Passion et aliénation.


La songeuse éprise.

« …Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les aubes sont navrantes,
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L’acre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer !…»
(Rimbaud)


Elle était telle que dans son cœur et dans son âme,
Le déséquilibre jonchait entre jouissance et passion.
Son regard farouche ravivait le blâme
Que se faisait ses rivaux, en poèmes et en chansons.
Elle passa.

Sa vie est une songerie, une merveille aux yeux singuliers.
Allégorie de l’aliénation et du fantasque,
L’amour anime en elle la rancœur de la réalité ;
Laissant l’aube et sa brume, s’éprendre de son masque.
Elle Passa.

Oratrice de trésors qui berceraient les plus mal-aimés !
La senteur du délire enivrait son existence.
J’ouï son corps et son cœur palpiter,
Et le monde autour de moi fut soudain dénué de sens.
Elle passa.

Il fut un jour où je l’abordasse, le sein emplit d’idolâtrie.
Les prémisses de l’ivresse s’épanouirent, je fus aimé.
Les yeux baignés de larmes, elle sourit
Je l’embrassai, effleurant ses joues empourprées.
Elle passa.

Elle s’éprit de mon essence comme l’on s’éprend d’un Dieu,
Mais par dessus l’amour demeurait dame Absurdité.
Je pénétrais son paradis, aussitôt il prit feu ;
S’entichant dans une prison d’angoisse où seule s’élevait la vérité.
Elle passa.

Ses maux étaient tels qu’ils abjuraient le contrepoison.
Sa candeur d’autrefois laissant place à l’aigreur,
Son utopie culbuta dédaignant l’abnégation.
Étouffant ses sanglots, elle criait sa douleur.
Elle passa.

Je la quittais une nuit brumeuse, à mon plus grand accablement,
Son esprit volatil se retrouvait sur des rivages inexplorés.
Candide est de retour, jouissant de son affranchissement,
La bête que je suis n’a plus lieu d’exister.
Elle passa.

Merveilles valsaient à la lune dans son jardin céleste.
Je le vis, je le sentis, je m’aliénais peu à peu ;
Elle rêvassait, nostalgique, je cauchemardais l’allure funeste.
Elle s’en alla vers d’autres cieux me laissant là, miséreux.
Elle passa, je me meurs.

Lyla, 2008.
Photo : Bright Star ; John Keats.

lundi 13 décembre 2010

Poésie.


Similitude des âmes.

La nuit, au dédain subtilement amer,
Arrache en moi la lueur qui l'éclair.
Somptueusement ornée, Paradis des douleurs,
Elle m'offre ton corps, ton âme et ton cœur.

La braise, annihilant ce qui subsiste de ma raison,
Embrase en mon être, m'enjolivant de ta passion.
Il existe en ton œillade, la métaphore enjouée de ce monde,
Cet émoi admirable, exauce mes aigreurs vagabondes.

Ce sourire, abreuvant de grâce toutes mes craintes,
Brille, divinement, à chacune de nos étreintes.
Souvent je t'imagine, cueillant l'amour au royaume des merveilles.
Construisant ainsi, les prémisses de notre désir éternel.

Héros transcendant, au pouvoir abstrus, suffisant à mes maux.
Épique chimère, nous fûmes les altesses de cet ineffable château.
Le mythe exaltant, dans ce chapitre envié de tous,
Décrit mon adulation, mon idyllique ivresse, fragile et douce ...

Photo : Dimitri. Plénitude.

lundi 22 novembre 2010

Alone in the world.


Surement ma période bleu turquoise. Il y a ce je ne sais quoi qui me permet de tout observer d'un regard quasi-indifférent. Soumission indécise ou grandeur exhaustive ? Il arrive parfois que la réflexion ne devienne que trop handicapante pour la bonhomie. Cette vérité est toute aussi semblable à la démarche lente de celui qui divaguerais au beau milieu de ceux qui valsent dramatiquement vers la fin, manichéenne et brutale. Tout le sens du monde se retrouve étouffé dans la mélancolie humaine, dégénérescente à souhaits. Chacun à le mérite de choisir ce qu'il advient de son caractère et de sa vie. Mais parfois, les visions changent et poussent à bout ces pauvres âmes dépourvues de tout principe. Certains aiment naître, être, paraître pour enfin disparaître. L'on se sent isolé et seul lorsqu'à travers l'amour et l'attachement se créer une fissure qui prend le dessus sur tout ce qui pouvait briller entre les bougres ici bas. Contre toute attente, il s'avèrera que l'intérêt personnel prime et que les sacrifices n'en ont étés que trop inénarrables. Je suis arrivée au bout du chemin, plaideront alors mes sentiments en devenir. Ils exprimeront avec candeur tous les remords mâchés avec sagesse et raison aux profits de la liberté de ceux qui comptent le plus à mes yeux. La chute sera ardu, épineuse, abstrus et énigmatique, mais il conviendra de laisser faire le temps car cette estime, qui fut un temps honorable, n'est aujourd'hui pour eux qu'un lambeau consumé...

Photo : Elliott Erwitt, New-York City.

lundi 20 septembre 2010

Again & again ...


Plouf ! Après un long décompte se rassemblent les idées. La confusion laisse place au sens indéniable de l'observation. Les problèmes inspirent la subjectivité, déroutent la lucidité et assèchent l'esprit. Ainsi, prenant du recul, je me trouve encore plus noyée dans l'incompréhension. Sera-t-il un jour possible de se faire entendre loin des cris assaillants et jaillissants du cœur ? De leur cœur. C'est une bien égoïste idée que de demander à un être cher de s'éprendre de votre désarroi, de vous éclairer aux dépens de tous ses autres soucis. A cet instant précis, mon corps est une bobine qui se déroule constamment sans jamais trouver bon port pour s'ancrer. Sauf que le fil n'est pas sans fin et la vulnérabilité n'est pas plus loin. Je rêve d'un monde ou les abyssales complications de l'existence s'éteindraient face aux sentiments car ils sont forts, tellement forts que s'ils étaient munis d'armes assez considérables ils répandraient à eux seuls la paix si sensible et délectable. Je ne me méprend que très rarement, le seul hic est irréfutablement la grande abnégation de toute ma vie. Ce dévouement ardu et immense que j'octroierais sans aucune gêne à n'importe quelle âme sensible d'atteindre mon cœur. Mais que dis-je, c'est principalement ceci qui me donne la force de ne pas céder face au découragement puisque la récompense est parfois immense, elle ressemble à ce rêve submergé du bonheur octroyé par la puissance des sentiments. En dépit de mon accablement, il y a ce je ne sais quoi qui me pousse toujours à jouir d'un stupide instant de félicité. Alors que la boule dans le ventre grandit le sourire aussi car lui est charmé par la grande beauté des songes qui inondent mes journées. Conséquemment je n'irais jamais me plaindre lorsque la situation devient assez pénible pour m'empêcher de clore mes paupières le soir à 2 heures 37 du matin. Cela dit j'aime en parler ici, à vous, c'est à dire à personne. Vous savez, il reste et restera toujours cette grosse partie en vous qui résistera à tout car c'est 'vous' tout simplement. Certains n'en connaissent même pas l'existence, du moins pas encore. Sartre disait que « l'enfer c'est les autres », non pas parce que les relations que nous entretenons avec autrui sont avilissantes (même si parfois cela peut s'avérer être véridique) mais plutôt parce que nous dépendons beaucoup trop d'autrui, il constitue la majeure partie de ce que nous pensons à notre égard et de l'estime que nous avons de nous-même. C'est ainsi que vous vous perdez, et lorsque vous êtes face à une difficulté, vous êtes détruit car vous n'avez pas la force de trouver ce qui reste de solide en vous. Cette bribe qui pourrait vous faire tenir debout même en temps épineux. Cela n'empêche pas la douleur, mais cela permet de survivre. Ainsi, je survis, malgré le délaissement et l'incompréhension dans laquelle je suis oubliée. Ce désordre qui vit en moi et qui s'embrouille de jour en jour.

Photo : Björk, mon unique Amour. ♥

mardi 7 septembre 2010

Monarque parmi les rois.


Je l'ai vu aujourd'hui.

Il était grand, beau, imposant. Son sourire était d'une fadeur affriolante et son regard enlaçait ce qui brulait dans chaque bribe de mon corps. C'est comme s'il désirait me faire entrer dans ses domaines, ses désirs, son souffle, ses peines mêmes les plus maladives. J'appréhendais tout ce qui pouvais émaner de son être, j'étais effrayée par cette splendeur comparable au discernement de chaque parcelle de soleil illuminant les aurores les plus grandioses. Il s'approcha de moi, comme captivé par mes affres et submergé par ma paradoxale exaltation. La suite ne fut qu'engouement, stupeur, adulation, fanatisme, fureur, fièvre, idolâtrie, ivresse, délire. Ces instants firent de moi le demi d'un autre, créant une passerelle de rêves entre le monde et les étoiles ; songes indécis, nébuleux, instruisant les plus dépourvus d'amour. La faiblesse engendre la perte de contrôle, l'aliénation et la déperdition. Ouragan stérile, vulnérabilité avilissante. La passion se lasse de la normalité, elle émane du néant informe et magnifique pour plonger ses victimes dans une délectable psychose ...

Photo : Yellow fields ; James Dean.